Évolution de la loi face au désespoir des pères

Évolution de la loi face au désespoir des pères

Me Charles PIK a du s’occuper d’un certain nombre de dossiers sensibles à la question des pères victimes d’une certaine défiance de la Justice à leur égard lorsqu’il s’était agi de s’occuper des enfants à la suite d’un divorce ou d’une séparation.

C’est la raison pour laquelle il a été amené à défendre des cas désespérés qui ont sans doute agi avec légèreté mais dans la souffrance et sans aucun plaisir.

Ils se seraient tous bien passé de se retrouver dans une telle situation et sans pour autant approuver leurs gestes dans la mesure où ils avaient pris la décision d’enlever leurs enfants et de rester dans la clandestinité avec eux, faute d’avoir pu les avoir auprès d’eux dans le cadre de la Loi, on peut tout de même s’interroger et essayer de comprendre.

Bien-entendu, de tels comportements que l’on ne peut bien entendu approuver dans la mesure où ils constituent des infractions pénales sévèrement réprimées par la loi, ne sont aujourd’hui plus d’actualité.

En effet, cette vague d’enlèvements qui avaient été effectués par des pères déterminés mais désespérés se situent dans les années 1980, à une époque où demander la résidence ou la résidence alternée (concept qui n’était même pas réellement défini à l’époque) relevait pour ainsi dire aux yeux de la Justice de la névrose.

Fort heureusement et grace au travail associatif des pères qui se sont retrouvés ensemble dans ce même combat qui n’était autre que simplement ce que l’on appellerait aujourd’hui la co-parentalité, la société a évolué favorablement sur cette question.

Non pas que l’égalité parentale est arrivé à maturation, mais force est de constater que nombre de décisions obtenues aujourd’hui en faveur des pères relèveraient de l’utopie à l’époque considérée.

La garde conjointe, concept considéré pour la Justice dans son ensemble à l’époque comme une lubie sans intérêt est aujourd’hui et à partir de l’année 1987, l’exercice en commun de l’autorité parentale, et l’année 2002 a vu l’apparition également dans notre législation de la résidence alternée.

En conséquence, plus question aujourd’hui d’entendre de la part d’un Magistrat des propos méprisants à l’égard de demandes de cet ordre puisqu’il sont désormais prévus par des textes de loi, sauf à mépriser tout simplement la loi.